La réforme européenne de l’audit a introduit l’obligation pour les rapports de certification des comptes des entités d’intérêt public, à compter du 17 juin 2016, de décrire les risques les plus importants d’anomalies significatives. Retour d’expérience.
Les KAMs s’installent dans le paysage de l’information financière française. KAM pour key audit matters, ou bien encore points clefs de l’audit en français. Depuis juin 2016, les auditeurs doivent signaler dans leurs rapports de certification les principaux risques d’anomalies et les solutions qui y sont apportées. Présentée dans le cadre de l’institut IMA-France, une étude de Deloitte sur les KAMs dans les rapports du SBF120 permet de dresser un bilan de la première année d’application de la réforme.
Elle révèle ainsi que les sociétés ont publié une moyenne de 1,5 KAM concernant les comptes sociaux portant essentiellement sur l’évaluation des titres de participation. La moyenne monte à 3,3 KAMs par société pour les comptes consolidés, portant principalement sur trois points : le goodwill (94 sociétés), le chiffre d’affaires (50 sociétés) et les impôts et taxes (40 sociétés). Un rapide sondage réalisé en complément de l’étude révèle que pour 56 % des répondants, l’identification des KAMs n’a pas abouti à la découverte de nouveaux risques. Tout au plus, certaines sociétés ont effectué des précisions en annexe, ce qui explique les 44 % pour qui les KAMs ont engendré un changement. Françoise Malrieu a confirmé en tant qu’administratrice qu’en effet les KAMs n’avaient pas fait émerger de nouveaux risques, ce qu’elle a qualifié de rassurant.
Le travail des administrateurs facilité
En revanche, elle a souligné que cette réforme avait le mérite de faciliter le travail des administrateurs en accompagnant désormais le...