Mis en place dès la fin du mois de mars afin de sécuriser la trésorerie des entreprises, pour la plupart durement affectées par l’instauration du confinement, le prêt garanti par l’Etat, ou «PGE», a déjà profité à plusieurs centaines de milliers d’entre elles. Si l’attitude des banques, qui ont nettement simplifié leurs procédures d’octroi de financements, est saluée, leur processus de sélection n’en reste pas moins exigeant pour les emprunteurs.
Sitôt créé, sitôt adopté ! Figurant parmi les mesures les plus spectaculaires mises en œuvre par le pouvoir exécutif à l’intention des entreprises pour atténuer les effets de la crise du Covid-19, en particulier le manque à gagner et/ou les pertes provoqués par le confinement, le prêt garanti par l’Etat (PGE) n’a pas tardé à rencontrer son public. Depuis son lancement le 25 mars dernier, ce crédit de trésorerie, d’une durée initiale d’un an pouvant être étendue d’une à cinq années supplémentaires et qui est assorti d’une garantie étatique portant sur 70 % à 90 % du financement accordé (voir encadré ci-contre), a déjà profité à près de 390 000 entreprises. Au 7 mai, celles-ci avaient emprunté sous cette forme 66,5 milliards d’euros d’après le ministère de l’Economie. De mémoire de banquiers et d’experts en financement, un tel niveau de production de crédit est tout bonnement historique ! D’ordinaire, les nouveaux financements bancaires aux entreprises oscillent entre 20 et 28 milliards d’euros en rythme mensuel. Le président de la Fédération bancaire française Frédéric Oudéa indiquait récemment que chez Société Générale, dont il est le directeur général, plus d’une année entière de production de crédit avait été réalisée en un mois seulement avec ce dispositif !
Des délais considérablement accélérés
Cette situation est accueillie avec un immense soulagement du côté de milliers d’entreprises. «Sans la mise en place du PGE, il est fort probable que nous nous serions retrouvés dans une situation très critique, alors...