Au troisième trimestre, pas moins d’une quinzaine d’entreprises françaises ont publié des avertissements sur leurs résultats, avec pour conséquence des chutes de cours importantes. Des mésaventures dont l’incidence négative pourrait souvent être limitée grâce à un dialogue avec le marché en amont. Une communication plus réactive et transparente s’impose aussi en aval.
Une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, dit l’adage. Ces dernières semaines l’ont confirmé, qui ont vu pas moins d’une quinzaine d’entreprises françaises cotées émettre des avertissements sur résultats, avec comme incidence systématique une chute immédiate et plus ou moins brutale de leurs cours de bourse. Quand Nexans, confronté à des retards de projets, a cédé 15 % le jour même de l’annonce début novembre, Eramet, LDLC, Atos, Valeo et Plastivaloire ont accusé, pour leur part, des replis de 20 % à 25 % en quelques heures. Le décrochage a été particulièrement sévère pour Parrot qui, après publication d’un second profit warning trimestriel consécutif fin novembre, conséquence du ralentissement du marché des drones grand public, a vu plus de la moitié de sa capitalisation partir en fumée en l’espace de deux séances… «S’il est difficile d’affirmer avec certitude que le nombre d’avertissements est en augmentation sur la période par rapport aux années précédentes, on relève aisément que, dans un contexte marqué par la baisse continue des principaux indices européens et américains et le retour de la volatilité, les investisseurs ont eu tendance à sanctionner plus durement les décalages entre le consensus et les résultats», indique un banquier ECM.
Paradoxalement, une telle série peut être interprétée positivement sur le strict plan de la communication financière. «La plupart des entreprises concernées par ces profit warnings ont revu à la baisse leurs perspectives pour la...