Le trophée du directeur financier de l’année 2016 sera décerné ce mercredi 7 décembre à l’occasion de la clôture du congrès Financium. Remis par l’Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion (DFCG), ACIES Consulting Group, Hudson, PwC, et en partenariat avec Option Finance, ce prix récompense un professionnel qui s’est particulièrement distingué par ses réalisations, tant en matière d’optimisation financière que de croissance externe ou de chantiers structurants. Les finalistes sont Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier de PSA Peugeot Citroën, et Fabrice Mouchel, directeur général adjoint finance d’Unibail-Rodamco.
Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier de PSA Peugeot Citroën
Après avoir exercé à partir de 1989 plusieurs fonctions financières et opérationnelles chez PSA Peugeot Citroën, c’est dans un contexte plutôt tendu que Jean-Baptiste de Chatillon est devenu directeur financier du groupe, en janvier 2012. A l’époque, très affectée par le fort ralentissement du marché automobile qui a suivi la crise des subprimes, l’entreprise avait en effet vu son cours boursier chuter de près de 80 % entre mi-2007 et fin 2011, aux alentours de 10 euros, tandis qu’elle avait enregistré des pertes durant plusieurs exercices. «Mon principal défi a tout d’abord consisté à assainir le bilan de la société en lançant, entre autres, un plan d’économies de 1,5 milliard d’euros et en procédant à des cessions d’actifs non stratégiques, se souvient Jean-Baptiste de Chatillon. A ce titre, nous avons notamment vendu 75 % de notre filiale Gefco à la société ferroviaire russe RZD, ce qui nous a permis de récupérer 800 millions d’euros.»
Un groupe en pleine transformation
Malgré ces actions, le groupe a enregistré un peu plus de 5 milliards d’euros de pertes en 2012, ce qui l’a conduit à prendre de nouvelles mesures destinées à restaurer sa profitabilité. Suite au remplacement de Philippe Varin par Carlos Tavares, en 2014, à la présidence de PSA Peugeot Citroën, il a notamment dû procéder à une importante recapitalisation. «J’ai à ce titre piloté une augmentation de capital de 3,8 milliards d’euros, à l’issue de laquelle le constructeur chinois Dongfeng et l’Etat français sont devenus actionnaires, souligne...