Radiall a été la première société en octobre dernier à demander sa radiation de la Bourse depuis l’entrée en vigueur d’une nouvelle législation. En raison du recours d’actionnaires minoritaires, la procédure est toutefois toujours bloquée. Une décision de justice est attendue le 18 mai prochain.
Sept ans ! C’est le nombre d’années qui se sont écoulées depuis que la société spécialisée dans les connectiques, Radiall, tente de sortir de la cote. Ce casse-tête provient d’un désaccord entre les actionnaires majoritaires et minoritaires sur le prix d’indemnisation de ces derniers.
En 1989, l’entreprise, détenue à 75 % à l’époque par la famille Gattaz, s’introduit en bourse pour que son actionnaire minoritaire, la Compagnie du Midi, puisse revendre ses titres. Mais pendant les années qui suivent, l’entreprise s’aperçoit que la cotation se traduit pour elle par plusieurs contraintes. «Outre le fait qu’elle n’y a jamais effectué de levée de fonds, pas même à l’occasion de son introduction en bourse, Radiall est la seule société de son secteur (connectiques) à être cotée en Europe, si bien qu’elle souffre de ce fait d’un défaut de compétitivité par rapport à ses concurrents étrangers qui n’ont pas d’obligation de communication au public, souligne Frank Martin Laprade, associé chez Jeantet et avocat de Radiall. De plus, les diverses contraintes liées à sa cotation lui coûtent environ 400 000 euros par an.» Néanmoins, jusqu’à la fin des années 2000, il n’était pas intéressant pour la société de demander son retrait, ou squeeze-out. En effet, les entreprises ayant plus de 100 actionnaires – ce qui était le cas de Radiall – devaient toujours émettre des informations au public, même si elles étaient sorties de la cote.
Un premier assouplissement en 2009
En 2009, Radiall espère bénéficier de l’évolution réglementaire...