Même si les délais de paiement tendent globalement à diminuer en France, les entreprises poursuivent leurs efforts afin d’accélérer leurs rentrées de cash. Pour ce faire, elles capitalisent sur les opportunités que leur offrent les nouvelles technologies, notamment en termes de consolidation et d’analyses de données tant financières que commerciales.
En 2017, les délais de paiement des entreprises sont, selon Altares, tombés sous le seuil des 11 jours de retard en France. Du jamais vu depuis 20 ans ! Si cette embellie s’explique en partie par le durcissement des sanctions à l’encontre des mauvais payeurs (loi Sapin 2), elle tient surtout aux actions de prévention et de gestion du recouvrement de créances mises en œuvre par les entreprises en raison de facteurs conjoncturels – la détérioration longtemps constatée des comportements de paiement –, mais aussi structurels. Conséquence directe de leur stratégie de développement, la plupart des groupes sont en effet amenés à traiter, au fil des années, un nombre croissant de factures.«En 2017, nous en avons émis plus de 200 000, illustre Christina Ferron, responsable comptabilité client du groupe Carso, ETI notamment spécialisée dans les analyses de l’eau et de l’air (plus de 180 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017). Une telle volumétrie est d’autant plus difficile à gérer que nous enregistrons un fort pic d’activité entre mai et septembre et que nous nous adressons à différents types de clients, allant du particulier aux multinationales présentes dans le CAC 40, en passant par les campings et les marchés publics.»
Des ERP aux fonctions limitées
Pour répondre à ces problématiques, les entreprises tendent de plus en plus à digitaliser leurs processus de recouvrement dans le but d’accélérer leurs entrées de cash. Une bascule qui s’est généralement opérée par étapes, parfois au détriment des modules de...