A quelques jours du closing de l’IPO de l’industriel Delachaux, CVC Capital Partners a finalement décidé de vendre les parts qu’il détenait depuis 2011 dans le groupe à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Il s’agit de la troisième désaffection majeure pour la place parisienne depuis le début de l’année, après les reports de Novares et d’Autodis.
La Bourse de Paris aura décidément connu un premier semestre épineux. Après le report sine die des introductions de Novares et d’Autodis en février et mai derniers, le groupe Delachaux (841 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017), acteur de l’ingénierie et des solutions industrielles, a finalement renoncé à mener à terme son processus de cotation lancé début juin. Une annonce d’autant plus regrettable pour le marché primaire parisien que l’IPO du français, estimée à 100 millions d’euros en fourchette basse, s’annonçait à date comme la plus importante de l’année.
Originellement, l’opération devait consister en la cession au marché par CVC Capital Partners des deux tiers de sa participation, de 49,9 % depuis son entrée au capital en 2011, en une augmentation de capital réservée à la famille Delachaux qui lui aurait permis de prendre le contrôle de l’entité, ainsi qu’en une émission d’actions nouvelles. In fine, CVC cédera en fait la quasi-totalité de ses parts à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le reliquat à la famille, qui deviendra par conséquent, comme prévu initialement, actionnaire majoritaire du groupe.
A la différence des opérations de Novares et d’Autodis qui n’ont pu aboutir, cette issue résulte d’un choix volontaire.«Bien qu’ils aient lancé l’IPO de l’entreprise, les actionnaires, et notamment CVC, n’ont jamais écarté la possibilité d’une reprise par un investisseur, indique une source proche du dossier. L’offre mieux-disante du gestionnaire de fonds institutionnels et sa capacité à se positionner comme partenaire de long terme auront finalement fait la différence.»