Le groupe SGD Pharma a mis en place il y a deux ans un outil de suivi de sa consommation énergétique, qu’il vient de compléter par un dispositif utilisant l’intelligence artificielle. Une façon pour l’industriel de réduire sa facture énergétique, particulièrement élevée.
Plus de deux millions de flacons en verre produits par jour, au sein de cinq usines situées en France, en Allemagne, en Chine et en Inde…
Compte tenu du procédé de production de ces emballages en verre à destination de l’industrie pharmaceutique, particulièrement énergivore, il est peu dire que la facture énergétique de SGD Pharma (321 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018) était en train de flamber ! «Notre procédé d’élaboration du verre nécessite de chauffer du sable et du calcaire à 1 400 degrés, précise Pascal Rivière, responsable de l’excellence opérationnelle chez SGD Pharma.Nous sommes d’importants consommateurs d’énergie, aussi bien de gaz naturel que d’électricité.» Au total, l’énergie représente environ 20 % des coûts de production de la société en France.
Conscient qu’il disposait de marges pour minorer ce poste de dépenses, le groupe, qui n’avait jusqu’à présent mis en place qu’un dispositif de gestion de l’éclairage en fonction de la présence des salariés, décide il y a deux ans de renforcer le suivi de sa consommation énergétique. «Nous souhaitions pouvoir analyser nos consommations en temps réel et par usage (fours, centrale d’air comprimé, etc.), explique Pascal Rivière, afin de responsabiliser nos opérateurs sur ces sujets. La mise en place de tableaux de bord intuitifs, avec des alertes pour détecter les dérives, fut la première étape du projet avec Metron. Nous avons déployé leur plateforme sur nos deux sites français.»
Ce dispositif, utilisé par la direction opérationnelle ainsi que par l’ensemble des salariés qui y sont rattachés jusqu’aux encadrants des techniciens, a pour l’instant été rentabilisé en moins d’un an en réduisant ses coûts énergétiques.