Disposant depuis 2016 d’un emprunt obligataire assorti d’un coupon onéreux, SMCP a souhaité capitaliser sur le renforcement de son profil financier pour le rembourser par anticipation. Une opération financée via la mise en place d’un nouveau crédit bancaire, qui permet au groupe de réduire le coût de sa dette d’environ 2 %.
Sandro Maje Claudie Pierlot (SMCP) vient définitivement de tourner la page de son passé de société sous LBO. Alors détenu par KKR, le groupe de prêt-à-porter avait émis en mai 2016 des obligations high yield, dont la rémunération s’établissait à 5,875 %. «A l’époque, notre levier d’endettement atteignait 4 fois notre Ebitda», rappelle Philippe Gautier, directeur financier et des opérations. Entre-temps, SMCP est entré en Bourse et, surtout, s’est sensiblement désendetté, son levier chutant à 1,6 fois fin 2018. «Affichant dorénavant un profil de crédit “corporate”, nous jugions ce taux beaucoup trop élevé, poursuit Philippe Gautier. Autre point handicapant : cet emprunt était assorti de covenants, ce qui le rendait peu flexible.»
De nouvelles banques dans le pool
Disposant d’une option de remboursement anticipé de ces titres, exerçable en mai 2019, l’entreprise comptait donc bien, dans ces conditions, l’activer. A l’issue d’un premier rachat partiel de cette souche en 2017 au moment de l’introduction en Bourse de l’entreprise, l’encours restant atteignait 180,3 millions d’euros. Assisté de Rothschild en tant que conseil financier, SMCP a alors étudié plusieurs pistes pour refinancer cette opération. «En comparant notamment le placement privé obligataire, l’émission obligataire publique et la mise en place d’une ligne de crédit bancaire, il est vite ressorti que cette troisième solution s’imposerait, de loin, comme la plus attractive en termes de coût et la plus flexible», précise Philippe Gautier. Dès lors, des...