Même dans des petites entreprises comme les start-up, la gouvernance ne doit pas être négligée. Disposer de bons administrateurs permet en effet d’évaluer la pertinence de la stratégie opérationnelle comme de trouver des partenaires financiers.L’organe adéquat à mettre en place dépend toutefois du niveau de développement de ces dernières et des exigences des investisseurs.
Tandis que plusieurs dizaines de milliers de start-up se créent en France chaque année, selon l’Insee, leurs dirigeants sont prévenus : «Alors qu’une entreprise sur deux disparaît avant cinq ans, celles qui sont accompagnées ont trois chances sur quatre de passer ce cap.» Dans son guide de gouvernance publié fin 2015, l’Institut français des administrateurs (IFA) appelle ainsi les start-up à mettre en œuvre les prémices de gouvernance dès leur phase de démarrage. Un conseil validé par les dirigeants eux-mêmes. «En m’entourant de professionnels expérimentés puis en mettant en place un premier organe de gouvernance, j’ai voulu m’assurer d’être bien conseillé et donner un signal positif aux investisseurs,témoigne Gautier Cassagnau, président de Geolid, start-up de service publicitaire sur Internet à destination des TPE-PME et des réseaux de franchises, qu’il a cofondée en 2010. Ces prémices de gouvernance m’ont surtout aidé à définir le business model de l’entreprise.» Des avantages qui concernent l’ensemble des start-up. «Elles ont tout intérêt à mettre en place un organe de gouvernance le plus tôt possible, confirme Agnès Touraine, présidente de l’IFA. Cette stratégie les aide ensuite à se développer.»
Une mise en place progressive
La mise en place d’une telle structure doit s’effectuer progressivement, en fonction des différentes étapes de développement de la start-up. Au stade où les fonds proviennent des fondateurs eux-mêmes ou de leurs proches, la gouvernance prend généralement la forme d’un simple...