Suez vient d’acquérir l’activité eau industrielle de General Electric pour une valeur de 3,2 milliards d’euros. Soucieux de préserver sa notation, le groupe a décidé de financer cette opération avec une composante en fonds propres, incluant notamment une augmentation de capital.
Tout vient à point à qui sait attendre. Lorgnant depuis plusieurs années déjà sur l’activité de General Electric dédiée à la gestion et au traitement de l’eau industrielle, GE Water & Process Technologies (environ 2,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2016), Suez est parvenu à ses fins. Le 8 mars dernier, le groupe français (15,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2016) a en effet annoncé l’acquisition de cette entité, en partenariat avec le fonds de pension canadien Caisse des dépôts et placements du Québec, pour une valeur de 3,2 milliards d’euros. Un montant significatif pour Suez. «Il s’agit en effet de la plus importante opération de croissance externe en valeur jamais réalisée par la société, juste devant la prise de participation graduelle de 50 % du capital d’Agbar, finalisée en 2014», signale Christophe Cros, directeur général adjoint groupe en charge des finances.
Un processus d’enchères en trois tours
Si Suez a consenti à réaliser un tel investissement, c’est parce que celui-ci s’inscrivait pleinement dans la stratégie définie par le groupe. «Depuis plusieurs années, nos priorités portent sur le renforcement de notre présence sur le marché de la clientèle industrielle, sur l’accélération de notre développement ainsi que sur l’enrichissement de notre offre de services dits “smart”, qui reposent sur l’innovation, explique Christophe Cros. Or GE Water répond à l’ensemble de ces critères !» En effet, ce rachat va permettre à Suez de faire passer la part des clients industriels de 34 % de...