Fin juillet, Suez a mis en place un crédit syndiqué à impact social d’un montant de 100 millions d’euros. Une initiative innovante puisque les fonds levés doivent servir à financer ou refinancer des projets visant à compenser les conséquences de la crise sanitaire.
Suez fournit une nouvelle illustration de son engagement à promouvoir une finance durable et responsable. Après avoir choisi pour la première fois de son histoire, en avril 2019, d’indexer le coût d’un de ses instruments de financement sur des indicateurs de performance environnementaux et sociaux, le groupe vient en effet de mettre en place un crédit syndiqué à impact social innovant : celui-ci a vocation à soutenir des actions destinées à combattre les effets de la Covid-19, du jamais-vu jusqu’alors sur le front des lignes bancaires.
Un pool de banques européennes
L’idée d’un tel projet a germé dès le début de la pandémie, qui a immédiatement engendré une série de surcoûts et de manques à gagner pour la société. «Même au plus fort de la crise sanitaire, Suez a assuré la pleine continuité de ses services (distribution d’eau, ramassage des déchets…), ce qui a notamment amené le groupe à acheter du matériel de protection pour ses salariés et à récompenser une partie d’entre eux via l’octroi de primes, explique Julian Waldron, directeur général adjoint en charge des finances. Dans un souci de solidarité à l’égard de la clientèle fragilisée par l’environnement économique, nous avons également pris la décision de ne pas couper l’accès à l’eau en cas de non-règlement des factures.» Dans ce contexte, le groupe, qui vient par ailleurs de se doter d’une raison d’être, a jugé utile de sécuriser des ressources devant servir à financer ou refinancer des projets sociaux de nature à compenser les conséquences de la crise. «Ce faisant, nous pouvions rassurer nos équipes comme nos clients sur notre capacité à les soutenir sur la durée durant cette période difficile», poursuit Julian Waldron.