Après le coup de massue fiscal de 2012, l’épargne salariale devrait être dynamisée par les mesures contenues dans la loi Macron portant tant sur l’intéressement et la participation que sur l’épargne retraite. Via la baisse conditionnée du forfait social qui leur est accordée, les PME pourraient être les principales bénéficiaires de la réforme.
Pour l’épargne salariale, les voyants sont au vert. Fin 2015, l’encours global a progressé pour la quatrième année consécutive pour atteindre 117,5 milliards d’euros (+ 7 % sur un an), selon l’Association française de la gestion financière (AFG). De l’avis des spécialistes, la tendance a toutes les chances de se poursuivre en 2016. La raison : l’instauration d’un cadre législatif plus favorable aux entreprises. Adoptée en août dernier, la loi Macron apporte en effet des changements significatifs, tant aux dispositifs d’intéressement et de participation qu’à l’épargne retraite, dont l’instrument majeur, le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), se trouve notablement modifié.
Cette réforme poursuivait un triple but : harmoniser et simplifier les différents dispositifs d’épargne salariale ; étendre leur portée à davantage d’entreprises, notamment les PME et TPE ; orienter les fonds vers le financement de l’économie. «Par rapport à ces trois objectifs, la loi Macron a permis d’obtenir des avancées importantes», reconnaît Rolland Nino, directeur général du cabinet BDO France. Certes, ces dernières restent, à ce jour, difficiles à mesurer précisément. «Nous manquons pour l’instant de recul pour établir un véritable bilan car certaines mesures ne sont entrées en vigueur qu’en janvier dernier et certains décrets d’application n’ont été publiés qu’en mars», rappelle Franck Cheron, directeur capital humain chez Deloitte. Pour autant, plusieurs professionnels font d’ores et déjà état d’une augmentation du nombre de projets portant sur la mise en place de mécanismes d’épargne salariale chez leurs clients TPE et PME.