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Procès Pérol

Un dossier presque vide

Publié le 3 juillet 2015 à 16h48    Mis à jour le 3 juillet 2015 à 18h10

Olivia Dufour

Le procès du président de la BPCE, François Pérol, accusé de prise illégale d’intérêts, vient de s’achever. Aucune preuve directe n’existe contre lui, mais un simple faisceau d’indices peut suffire à le condamner.

Le procès de François Pérol devant le tribunal correctionnel de Paris pour prise illégale d’intérêts s’est achevé jeudi 2 juillet. Au terme de deux semaines de procès, le parquet a requis à son encontre deux ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, ainsi que l’interdiction définitive d’exercer des fonctions publiques. Aux yeux du parquet, François Pérol s’est rendu coupable de prise illégale d’intérêts en ayant accepté la présidence de BPCE, issue de la fusion entre les Caisses d’Epargne (CNCE) et les Banques Populaires (BFBP), fusion qu’il aurait pilotée entre octobre 2008 et février 2009 alors qu’il était conseiller économique de Nicolas Sarkozy.

Faisceau d’indices

Un réquisitoire extrêmement sévère qui contraste avec le fait que, au fil des audiences, on s’est aperçu qu’il n’existait aucune preuve directe contre François Pérol. Tout au plus un faisceau d’indices : des notes dans lesquelles il informe le président de la République des opérations de rapprochement, des réunions – il est vrai très nombreuses – qu’il pilote sur le sujet à l’Elysée, et puis un salaire de 20 000 euros par mois qui, ajouté à la compétence et au talent de l’intéressé régulièrement rappelés à l’audience, rendent difficile à croire qu’il n’aurait été qu’un simple informateur, sans influence ni pouvoir. La thèse des syndicats SUD et CGT qui ont déclenché l’action pénale en portant plainte contre François Pérol, c’est que l’intéressé envisageait depuis des années de piloter cette fusion et de prendre la tête...

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