L’annonce d’un suramortissement exceptionnel pour les investissements industriels réalisés entre le 15 avril dernier et le 14 avril 2016 commence à convaincre certaines entreprises d’accélérer leurs programmes d’investissement. Toutefois, ce dispositif ne devrait pas provoquer le sursaut d’investissement escompté par l’exécutif.
L’investissement repartirait-il en France ? Après avoir baissé de 0,1 % en 2012, il a progressé de 0,8 % en 2013, puis de 2 % en 2014, selon la dernière étude de conjoncture de l’Insee, publiée jeudi dernier. Une progression encourageante, mais encore loin des taux de croissance atteints avant la crise financière, de 4,5 % en 2007 et de 8,8 % en 2008 ! Afin de retrouver cette dynamique, le Premier ministre Manuel Valls a présenté, le 8 avril dernier, une mesure visant à inciter les entreprises à investir davantage dans leur outil de production.
Ainsi, les sociétés qui auront réalisé des investissements industriels entre le 15 avril dernier et le 14 avril 2016 pourront bénéficier d’une économie d’impôt. Concrètement, lors d’un investissement, les entreprises qui enregistreront comptablement une dotation aux amortissements pourront fiscalement augmenter cette dernière de 40 %. Un dispositif de suramortissement qui représentera un gain non négligeable pour les entreprises. «A terme, les sociétés qui appliqueront ce régime exceptionnel enregistreront une économie d’impôts de 13,33 % de la valeur de leur investissement», calcule ainsi Michel Buchser, associé responsable de la région Alsace chez In Extenso.
Des investissements anticipés
Bien qu’éphémère, ce dispositif a reçu un accueil très favorable. «Il va indéniablement dans le sens des entreprises qui ont déjà des projets d’investissement et qui paient de l’impôt, estime Michel Buchser. Les chefs d’entreprises concernés se sont rapidement montrés très...