Pour la première fois depuis trois ans, les loyers sur le marché locatif des bureaux franciliens ont été orientés à la hausse en 2016 dans certains secteurs géographiques. Cette année, la tendance devrait se poursuivre du fait de la concentration de la demande dans ces zones et de la raréfaction de l’offre, incitant les entreprises à surveiller leur poste immobilier.
Le rapport de force vient de se renverser dans l’immobilier de bureaux francilien. «L’année 2016 a marqué le passage d’un marché où les locataires avaient la main à un marché où les propriétaires reprennent davantage le pouvoir», estime Cyril Robert, directeur du département études et recherche chez Knight Frank France. En effet, l’année dernière, les premières tensions à la hausse depuis trois ans se sont fait sentir sur les loyers parisiens. «Entre 2008 et 2013, les loyers des bureaux en Ile-de-France ont été orientés à la baisse, avant de se stabiliser entre 2013 et 2016, et les bailleurs étaient contraints d’accorder des mesures d’accompagnement plus importantes, ces efforts commerciaux consentis aux locataires, pour boucler les transactions dans un marché où l’offre dépassait la demande, rappelle Philippe Perello, associé gérant de Knight Frank France. 2016 marque la première année de hausse pour certains secteurs, en particulier le quartier central des affaires (1er, 2e, 3e, 8e, 9e, 16e, 17e), assortie, pour les meilleurs immeubles, d’une première baisse des mesures d’accompagnement dans ce secteur.»
L’apparition de ces tensions s’explique en premier lieu par la forte demande de la part des entreprises. «La consommation de surfaces de bureau par les entreprises franciliennes a progressé de 13 % en 2016 par rapport à 2015, confirme Cyril Robert. Avec 2,45 millions de mètres carrés loués, le marché se situe au-dessus de sa moyenne décennale.» Celui-ci a en effet connu des années difficiles par le passé.