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Assemblées générales

Une ambiance apaisée… mais une contestation renforcée !

Publié le 10 juillet 2015 à 16h30    Mis à jour le 10 juillet 2015 à 20h09

Guillaume Clément et Audrey Spy

La saison 2015 des assemblées générales des sociétés du SBF 120 s’est révélée pour le moins paradoxale. Si l’atmosphère générale a été plutôt calme, les actionnaires ont toutefois davantage exprimé leur mécontentement sur plusieurs sujets. A l’an 2 du «say on pay», le taux d’approbation des rémunérations des dirigeants a globalement chuté et les mesures introduites par la loi Florange ont été largement critiquées par les investisseurs.

C’est une saison d’assemblées générales paradoxale qui s’achève pour les sociétés du SBF 120. D’un côté, la plupart des résolutions émanant de leurs conseils d’administration ont été largement approuvées par leurs actionnaires, dans une ambiance qui s’est rarement révélée aussi apaisée. Mais de l’autre, plusieurs signes ont révélé un mécontentement sous-jacent parmi un nombre croissant d’investisseurs. «Les bons résultats financiers qu’ont enregistrés la plupart de ces sociétés en 2014 ont certes fortement contribué à cette atmosphère détendue, mais les actionnaires ont quand même voté plus durement que l’an dernier, par exemple sur la rémunération des dirigeants, constate Bénédicte Hautefort, éditrice de l’Hebdo des AG. Les changements de gouvernance entraînés par l’entrée en vigueur de la loi Florange ont également été très clivants.»

D’importants clivages concernant la loi Florange

Premier signe de cette contestation, 11 résolutions dissidentes, c’est-à-dire émanant des actionnaires, ont été soumises au vote, contre seulement quatre en 2014. Si aucune d’entre elles n’a réussi à être adoptée, leur score d’approbation moyen s’est tout de même établi à 28 %, contre seulement 9 % un an plus tôt. Elles ont notamment porté sur des thématiques comme le partage de la valeur (chez Safran, Total, EDF et Orange) et la désignation des administrateurs (Eramet). Mais trois d’entre elles ont concerné l’un des sujets les plus conflictuels de cette saison, mis à l’ordre du jour suite à l’adoption de la loi Florange, l’introduction des droits de vote doubles.

. Ce changement de gouvernance a toutefois été approuvé le plus souvent grâce au poids des actionnaires les plus importants et en dépit de l’opposition ferme des proxys et des sociétés de gestion. Cas intéressant, les dirigeants Legrand sont allés à contre-courant de cette tendance en proposant spontanément à leurs actionnaires de revenir au principe «une action, une voix», alors que certains d’entre eux disposaient de droits de vote doubles depuis l’introduction en Bourse de la société en 2006. rappelle Loïc Dessaint.

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