Souhaitant diversifier ses sources de financement, exclusivement bancaires, Tarkett vient de réaliser un placement privé inaugural. Son choix s’est porté sur le marché allemand, plus compétitif en termes de coût et doté d’une large base d’investisseurs internationaux.
Malgré l’essor des Euro-PP depuis 2012, le Schuldschein continue d’attirer les émetteurs français. Après Jacquet Metal Service, Virbac ou encore Soufflet au cours des derniers mois, c’est au tour de Tarkett d’effectuer ses premiers pas sur le marché allemand des placements privés. Le spécialiste des solutions de revêtement de sols et de surfaces sportives (2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015) vient en effet de lever 300 millions d’euros outre-Rhin, obtenant au passage des conditions attractives. «Avec cette opération, dont les fonds ont été alloués en majorité au remboursement d’une ligne de crédit mise en place en 2013, nous réalisons une économie sur nos frais financiers de l’ordre de 1 million d’euros», se réjouit Fabrice Barthélémy, directeur financier du groupe.
Pas de roadshow en Allemagne
Comptant d’une part diversifier ses sources d’emprunt, d’autre part profiter des modalités de financement très favorables actuellement offertes aux emprunteurs, les équipes financières de la société s’étaient penchées sur le chantier de la dette en début d’année, avant d’arrêter rapidement leur choix sur un Schuldschein (voir encadré). Lancé début avril, le processus préparatoire s’est révélé peu complexe. «En tant que groupe coté, nous publions déjà de nombreuses informations financières, ce qui a facilité les démarches, explique Fabrice Barthélémy. Afin de séduire les investisseurs actifs sur le marché allemand, nous avons simplement voulu intégrer dans notre présentation quelques pages dédiées à...