Confronté à une chute de plus de 75 % de son cours de Bourse en un an, Vallourec va consulter ses actionnaires la semaine prochaine afin d’augmenter son capital. Cette opération comprend deux volets, l’un en actions, et l’autre en obligations remboursables en actions.
Après avoir assuré ne pas avoir besoin de recourir à une augmentation de capital fin novembre 2015, Vallourec s’est finalement résolu à renforcer ses fonds propres. Plombée par la baisse continue du prix du pétrole, la société construisant des tubes sans soudure (3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015), très fortement exposée au secteur énergétique, a vu son cours chuter de près de 30 % depuis le début de l’année. Soucieuse de renforcer son bilan, elle a annoncé le 1er février dernier une opération de recapitalisation de 1 milliard d’euros, soit plus que sa capitalisation boursière actuelle, qui s’élève actuellement à 775 millions d’euros.
Une opération d’ampleur
Pourtant, à ce jour, la société n’a pas encore utilisé toutes les ressources financières à sa disposition.
«Nous comptons, à fin 2015, 1,8 milliard d’euros de lignes de financement bancaires non tirées ainsi qu’une trésorerie de 600 millions d’euros, souligne Olivier Mallet, directeur administratif et financier de Vallourec.Nous disposons par ailleurs d’une marge de manœuvre satisfaisante vis-à-vis du covenant de notre crédit syndiqué. En effet, alors que notre dette nette ne doit pas dépasser 75 % de nos fonds propres, elle se situe aujourd’hui à 43 %.»
Mais alors que le faible niveau du prix du pétrole réduit significativement les investissements des entreprises du secteur pétrolier – qui représentent les deux tiers de l’activité de Vallourec en temps normal –, le groupe, déjà en perte en 2014, prévoit une chute de sa profitabilité pour les exercices à venir. «Nos flux de trésorerie disponibles ont été positifs en 2015 à hauteur de...