Face aux nombreuses erreurs de facturation imputables aux banques, des solutions émergent afin d’offrir aux entreprises un suivi plus détaillé de ces frais. A ce stade, plusieurs obstacles à leur essor demeurent toutefois, en particulier le manque d’homogénéité des informations tarifaires transmises par les établissements bancaires.
Cette statistique a de quoi faire frémir les trésoriers : selon une estimation de place, corroborée par les banques elles-mêmes, jusqu’à 10 % des frais appliqués par ces dernières contiendraient des erreurs ! S’il arrive que ces dysfonctionnements profitent aux entreprises, l’inverse est également vrai. Et le préjudice peut être colossal. Une société du CAC 40 a ainsi évalué que de telles erreurs lui coûtent en moyenne près de 7 millions d’euros par an ! Une situation d’autant plus préoccupante que celles-ci sont difficiles à déceler, compte tenu notamment de la répartition de ces frais sur différentes lignes du compte de résultat, du mode de tarification variable d’une banque à l’autre et des factures souvent peu détaillées fournies.
Un service apparu aux Etats-Unis
Sous la pression de certains de leurs clients corporates, appelant à une réelle transparence sur ce poste de dépenses, les banques ont toutefois été contraintes de se saisir du sujet. Ce faisant, elles n’ont eu qu’à s’inspirer d’une initiative répondant à cet objectif, apparue aux Etats-Unis en… 2006. «Désirant pouvoir comparer les frais que lui appliquaient ses banques américaines, General Electric a exigé que ces dernières lui fassent parvenir des informations homogènes, rappelle Sandrine Le Goff, responsable du global international billing chez BNP Paribas. Cette requête a alors abouti à la création d’un format d’envoi de reporting de facturation standardisé, le “Twist Bank Services Billing”, qui a par la suite été lancé sur le marché pour...