Entrés dans l’ère de la mobilité et de l’hyperconnectivité, les voyageurs d’affaires tendent à réserver leurs déplacements professionnels hors des canaux mis en place par les gestionnaires voyages d’affaires. Une évolution qui conduit les directions financières à s’adapter afin d’assurer un suivi rigoureux des dépenses.
A l’image d’Accor, qui vient de transformer son site AccorHotels en véritable place de marché, le marché du voyage d’affaires a engagé sa transformation digitale. Une tendance notamment portée par le développement de la mobilité des collaborateurs conjuguée à l’arrivée sur ce marché de nouveaux entrants tels qu’AirbnB ou Uber, qui viennent bouleverser les modèles de vente traditionnels. L’«open booking», c’est-à-dire la réservation hors des canaux traditionnels de l’entreprise, s’avère être l’un des corollaires de cette transformation. A ce jour, en entreprise, près de 50 % des chambres d’hôtels et 28 % des billets d’avions seraient réservés hors des circuits recommandés par les gestionnaires du voyage d’affaires (Livre blanc «L’avenir des solutions de gestion du voyage d’affaires», GBTA/Concur, décembre 2014). Certes, la tendance n’est pas nouvelle.
«Selon plusieurs études, 40 % des voyageurs d’affaires tant en France qu’en Europe ne respectent pas la politique de réservation de leur entreprise», souligne Emmanuel Vergé, directeur marketing de Concur. En revanche, le développement des applications et sites mobiles pourrait renforcer cette dynamique. En effet, ces outils numériques permettent désormais aux voyageurs d’affaires d’accéder à des contenus différents de ceux traditionnellement proposés par leur entreprise et mis à leur disposition par les nouveaux entrants sur ce marché.
Ces pratiques ont un impact direct sur le travail des directions financières. Dès lors que les...