D’ici cinq ans, plus une seule entreprise en France ne devrait être autorisée à envoyer des factures papier à un organisme public. Cette dématérialisation forcée va contraindre les directions financières à adapter leurs processus et à investir dans des équipements. Mais en contrepartie, elles devraient réaliser des économies significatives.
Chaque année, environ 2 milliards de factures sont émises en France, dont entre 8 % et 10 % sous format électronique. Même si depuis 2012 les entreprises peuvent envoyer ces dernières de manière dématérialisée aux institutions de l’Etat, la plupart d’entre elles privilégient encore largement le papier. Selon Bercy, seules 34 000 e-factures ont été adressées aux ministères l’an dernier… sur un total de 4 millions !
Cette situation va radicalement changer d’ici au 1er janvier 2020, puisque toutes les sociétés seront alors légalement contraintes de dématérialiser leurs factures à destination de la sphère publique. Et cette fois, ce ne sera plus seulement la fonction d’Etat qui sera concernée, mais la totalité des institutions et entreprises publiques, des collectivités territoriales aux universités, en passant par les hôpitaux, la SNCF ou encore… l’Opéra de Paris ! Conséquence directe de cette nouvelle législation – imposée par l’ordonnance du 26 juin 2014 –, ce ne sont plus 34 000 e-factures qui seront envoyées chaque année au secteur public… mais 95 millions ! Les directions financières qui traitent avec ces acteurs seraient bien avisées de commencer à réfléchir à ce que va leur coûter cette transition.
Plusieurs solutions de dématérialisation
Le premier choix qu’elles doivent commencer par faire porte sur le «type» de factures électroniques qu’elles souhaitent émettre. Deux options s’offrent à elles. Soit elles déposent des factures au format PDF sur une plateforme Internet commune avec leurs clients publics, soit...