Faisant appel massivement aux technologies, les nouveaux acteurs bancaires dits néobanques proposent désormais avec des offres destinées aux entreprises. Alors comment les 24 millions de PME européennes peuvent-elles bénéficier des nouvelles offres de ces acteurs ?
Les banques traditionnelles sont sous pression avec l’arrivée de nouveaux concurrents. Ils sont venus des quatre coins du monde et de multiples secteurs (internet, télécommunications, commerce, etc. par exemple). De quelle manière les néobanques changent-elles la donne pour les PME ?
A l’international, Mybank a été le pionnier du «modèle 3.1.0» en matière de financement des PME. «Nous avons lancé un prêt commercial pour lequel la demande s’effectue en moins de trois minutes depuis son téléphone portable, la réponse intervient en moins d’une seconde et aucune intervention humaine n’est nécessaire, affirme Eric Jing, président de Mybank et président-directeur général du géant chinois Ant Financial. En utilisant des technologies exclusives d’intelligence artificielle et de gestion des risques, le ratio de prêts improductifs (NPL) pour les prêts aux entreprises de Mybank a été maintenu à environ 1 %.» Webank aurait réalisé un bénéfice net de 209 millions de dollars en 2017 et connaîtrait un rendement de ses capitaux employés de près de 20 % ! De quoi faire pâlir nombre de banques traditionnelles dont la profitabilité peine à se maintenir autour de 10 %…
Un décaissement rapide de l’argent
Comment expliquer un tel succès ? D’abord, le recours aux technologies et aux données (y compris celles détenues par la maison mère Alibaba) permet à l’entreprise chinoise de fournir des services financiers à «un coût marginal presque nul», observent les experts de la Banque des règlements internationaux (BRI). Grâce à ce faible...