Alors que les entreprises s’adaptent à peine aux nouvelles possibilités d’offres de moyens de paiement émanant des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), des banques et des fintech, c’est désormais une nouvelle technique d’authentification biométrique des acheteurs qui leur est proposée.
Payer avec son pouce ou son iris ne relève plus de la science-fiction. En effet, Cdiscount propose depuis quelques mois à ses clients de régler leurs achats via leur empreinte digitale ou la reconnaissance faciale. L’entreprise d’e-commerce n’est pas la première à innover dans ses moyens d’authentification de paiements. C’est le cas par exemple de la Banque postale, avec sa technologie TalkToPay, déployée durant l’été 2016, qui utilise la reconnaissance vocale pour le paiement à distance, ou d’Apple pay, lancée la même année en France, qui permet aux utilisateurs des mobiles vendus par la marque à la pomme de déclencher une transaction sur Internet par simple lecture de leur empreinte digitale ou faciale.
Le foisonnement de ces nouveaux moyens d’authentification résulte de l’explosion du paiement mobile. Le téléphone portable étant devenu l’interface préférée des acheteurs, ce mode de consommation a pris une part significative dans l’e-commerce. «Aujourd’hui, on paye son VTC, sa musique, sa réservation Airbnb avec son téléphone», souligne Cyril Chiche, co‑fondateur de Lydia, solution de paiement mobile et partenaire de CDiscount et d’Undiz (groupe Etam).

Plus fluide pour gagner en chiffre d’affaires
Déjà, la technologie des smartphones évolue. «Déverrouiller son téléphone avec une authentification biométrique devient standard, explique Olivier Gabrielli, responsable produit, innovation et paiements digitaux chez MasterCard France. Il en sera de même pour valider un paiement avec une empreinte digitale.» Les consommateurs, eux, semblent en être déjà convaincus. Selon une étude mondiale Mastercard-Oxford Université, 93 % d’entre eux déclarent préférer la biométrie aux mots de passe.