Les entreprises cherchent à investir dans le domaine informatique pour gagner en compétitivité. Mais, dans la plupart des cas, cet investissement doit se faire à budget global constant. Une équation compliquée à résoudre pour le directeur financier !
Une entreprise qui fabrique et livre du béton a dû investir dans une solution informatique… pour ne pas mettre la clé sous la porte. En effet, un de ses concurrents avait mis en place un logiciel permettant d’optimiser la livraison de cette matière première qui ne peut rester plus de deux heures dans une bétonnière, délai au-delà duquel il se fige. Grâce à ce nouvel outil informatique, une livraison qui n’est pas acceptée pour des causes de retard de chantier – une situation commune dans la construction – peut être instantanément redirigée vers un autre site à proximité. «Dans un secteur très concurrentiel, le leader du marché avait ainsi pu baisser ses prix sensiblement grâce à cette économie tout en préservant ses marges, raconte Pascal Corcos, associé chez PwC. Les concurrents, parmi lesquels notre client, devaient s’adapter très vite pour survivre.» En d’autres termes, ils devaient considérer l’informatique non plus comme un simple outil technique mais comme un levier compétitif.
Mais investir relève souvent d’un véritable défi pour la direction financière tandis que la grande majorité des groupes maintiennent la pression sur les coûts informatiques.

«Certes, après des années de réduction des coûts, les directions financières et les directions informatiques ont renoncé à l’optimisation à tout prix, mais les investissements doivent néanmoins souvent intervenir dans le cadre d’un budget global maîtrisé», souligne Erwan Le Lan, senior manager au sein du cabinet Solucom. Trouver la juste mesure entre innovation, nécessaire à la compétitivité de l’entreprise, et maintien des dépenses à un niveau stable, relève d’un exercice d’équilibre… dans lequel...