L’étude « Global Asset Management » publiée par l’éditeur de logiciels destinés aux professionnels de la finance Linedata se penche tous les deux ans sur les tendances de l’industrie de la gestion d’actifs, ainsi que sur ses évolutions technologiques. Le point sur les principaux enseignements de l’édition 2021.
Selon votre étude, l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur portefeuille n’est pas une priorité pour 30 % des sociétés interrogées. Une proportion très étonnante dans le contexte actuel…
Notre étude a été réalisée au niveau mondial, ce qui explique certains résultats. La réflexion sur l’ESG n’est pas la même partout dans le monde. Pour nos clients européens, c’est un sujet quotidien, avec une contrainte depuis mars 2021, la réglementation SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). Cela transparaît dans leurs préoccupations. Ils se posent la question de la fiabilité des fournisseurs de données pour l’ESG, par exemple, ou celle de l’intégration de l’ESG dans leurs systèmes de gestion. Malgré l’alternance politique, le niveau de maturité n’est toujours pas le même aux Etats-Unis.
Votre précédente étude, en 2019, indiquait que seuls 46 % des gérants pensaient adopter le cloud d’ici 2021. Ils sont aujourd’hui 66 % à l’avoir déployé. Quels usages en font-ils ?
Cette tendance ne se limite pas au monde de l’asset management. La crise sanitaire a été un accélérateur. Chacun a pu constater qu’il était possible de continuer de travailler et d’interagir, en utilisant des solutions de communication basées en grande partie sur des technologies de public cloud. Parmi les fournisseurs de services de public cloud, on retrouve bien évidemment les grands acteurs américains, comme AWS ou Azure. L’intérêt est de faire bénéficier de leur élasticité les sociétés de gestion, en veillant à mettre en cohérence le choix du fournisseur de service avec les propres applications de l’asset manager, qui varient d’un acteur à l’autre....