La technologie blockchain ne concerne pas que les banques. Elle pourrait aussi modifier considérablement à terme les modalités de travail des sociétés de gestion, en augmentant leur efficacité opérationnelle et en élargissant leur gamme de services. Pour autant, les projets en cours doivent encore faire leur preuve.
Après être restées longtemps en retrait des projets utilisant la technologie «blockchain», les sociétés de gestion commencent à s’y intéresser. Depuis quelques semaines, les annonces de lancement de projets autour de cette technologie se multiplient. Parmi elles, Natixis Asset Management (AM) a indiqué avoir réussi cet été à réaliser un échange de parts de fonds sur une plateforme intégrant cette technologie. Une première, en Europe, qui pourrait bouleverser la façon dont les sociétés de gestion distribuent leurs fonds. En effet, la blockchain permet de partager en temps réel des informations sur des transactions et de les réaliser dans un environnement sécurisé. Par ce biais, non seulement les sociétés de gestion vont gagner du temps, mais surtout elles pourront bien mieux connaître les clients finaux et les flux en temps réel sur les fonds, alors qu’elles n’en ont jusqu’à présent qu’une vue parcellaire, compte tenu du nombre d’intermédiaires et du coût pour relayer toutes ces informations jusqu’à leurs services. «Les transactions nécessitent actuellement de faire intervenir plusieurs contreparties, elles doivent être réconciliées, analysées, conservées en plusieurs exemplaires, détaille Patricia Regnault, responsable des métiers de la gestion d’actifs pour l’Europe chez Linedata. Avec la blockchain, les acteurs impliqués peuvent désormais avoir accès instantanément à l’ensemble des informations. Les donnée...