Après deux ans de débats, les nouveaux plans d’épargne retraite (PER) prévus par la loi Pacte verront le jour au 1er octobre. Si le dispositif se révèle finalement assez complexe, les principaux acteurs de l’épargne d’entreprise s’en emparent déjà. Du côté des entreprises, la montée en puissance des PER devrait être progressive mais les flux attendus à terme sont conséquents.
Lancée il y a près de deux ans, la loi Pacte va entrer partiellement en vigueur cet automne. Une de ses mesures phares, sur l’épargne retraite, sera en effet effective au 1er octobre. Elle consiste en la simplification des dispositifs d’épargne retraite d’entreprise et individuels, et la création d’un nouveau véhicule chapeau : le plan d’épargne retraite (PER).

«Les derniers textes concernant les dispositifs d’épargne retraite ont été publiés cet été, il manque seulement la publication d’un arrêté sur l’appellation des produits, mais, en l’état, nous disposons de toutes les informations nécessaires à l’élaboration des nouveaux produits», commente Rémi Boeglin, directeur général de CIC Epargne salariale. Les acteurs de l’industrie financière présents sur ce marché, comme les teneurs de compte d’épargne salariale ou encore les gestionnaires financiers, sont de ce fait en train de finaliser leurs travaux pour être prêts à l’échéance. «Nous avons déjà travaillé de longue date sur l’adaptation des outils informatiques et sur le développement commercial, nous achevons ce processus et serons prêts au 1er octobre», témoigne Rémi Boeglin.
Pour autant, toutes les possibilités offertes par la réforme ne seront pas forcément accessibles au sein des offres dès cette date. En effet, malgré la volonté du gouvernement de simplifier les dispositifs, cette réforme s’avère finalement relativement complexe à mettre en œuvre. Les textes d’application prévoient non pas un seul PER, mais la...