La classe d’actifs subit un revers lié à une désaffection globale des investisseurs institutionnels pour les actifs réels. Toutefois, elle résiste mieux que les autres catégories comme l’immobilier ou le capital investissement. Les gérants envisagent favorablement le deuxième semestre et constatent déjà à nouveau des signes d’intérêt de la part des institutionnels.
- Les levées de fonds et les investissements dans la dette privée reculent, mais moins que sur les autres actifs privés.
- Le segment small & mid est plus dynamique que le segment des grandes capitalisations.
- Les gérants sont prudents et ont réduit le levier. Ils sont aussi sous-exposés à des secteurs cycliques, en particulier au commerce de détail.
- La baisse des taux d’intérêt pourrait signer un retour de l’appétit des institutionnels pour les actifs privés.
Malgré un contexte plutôt défavorable pour les actifs privés ou réels, le segment de la dette privée est resté relativement dynamique ces derniers mois. Le cabinet de recherche et de sélection de fonds, bfinance, implanté dans une dizaine de pays et possédant des clients dans plus d’une quarantaine, indique ainsi dans son reporting daté de février 2024, que les recherches pour des stratégies en dette privée représentaient 43 % de tous les mandats pour des actifs privés en 2023, déposés auprès de ses services, surpassant ainsi significativement tous les autres sous-secteurs. bfinance note aussi que même si les levées de fonds ont été en retrait en 2023, la baisse est moindre dans la dette privée que pour les autres actifs réels. Les levées dans cette catégorie correspondent à 16 % des flux de capitaux dans les actifs réels au cours de l’année, presque autant que le total combiné pour l’immobilier et les infrastructures. En France aussi les spécialistes témoignent d’une certaine résistance de la classe d’actifs. Selon l’enquête annuelle de France Invest menée avec Deloitte, les levées de fonds ont atteint 6,8 milliards d’euros en 2023 dans la dette privée, ce qui correspond à une baisse de 37 % par rapport à 2022, mais si le niveau est en deçà des années 2021 et 2022, il reste supérieur aux moyennes historiques. Du côté des investissements aussi, un ralentissement est constaté, mais il reste plus modéré que dan...