Si Donald Trump met en avant la progression des Bourses durant son mandat et une économie au beau fixe avant le déclenchement de la crise sanitaire, les déficits publics se sont nettement accrus pendant la période. Face à lui, le candidat démocrate plaide pour un changement de stratégie reposant sur des investissements publics et privés massifs et une meilleure distribution des revenus.
A quelques jours de l’élection présidentielle, le président sortant, Donald Trump, se targue d’un bilan économique et financier très favorable, du moins jusqu’au déclenchement de la crise sanitaire. Les Etats-Unis ont en effet connu un cycle de croissance ininterrompu depuis 2009, avec un taux aux alentours de 2 % par an, qui s’est notamment accompagné d’une baisse continue du chômage. Celui-ci a atteint 3,6 % au mois de janvier 2020, contre 4,9 % quatre ans plus tôt, selon les données de la Fed de Saint-Louis, soit un niveau inférieur au taux de chômage naturel, généralement estimé autour de 5 %. Dans un tel contexte, les marchés financiers ont multiplié les records de hausse : tous les grands indices, qu’il s’agisse du S&P 500 ou du Nasdaq, ont affiché une nette surperformance vis-à-vis des autres zones géographiques, et en particulier de l’Europe. Sur trois ans (au 21 octobre), le S&P 500 a gagné 90,9 %, et 116,6 % sur cinq ans, contre - 11,5 % et - 2,4 % sur les deux périodes pour l’Eurostoxx 50 (voir Option Finance du 28 septembre 2020) !
Une surperformance des actions américaines
Un bilan que le locataire de la Maison-Blanche place à son actif. Il est vrai que les marchés ont apprécié la politique de relance de Donald Trump, principalement axée sur des baisses massives d’impôts à la fois sur les entreprises et les ménages, en particulier les plus aisés. Ces dernières se sont notamment traduites par une hausse des dividendes et des rachats d’actions massifs, qui ont soutenu les cours. En 2018, par exemple, le...