Année après année, les acteurs de la finance intègrent davantage les enjeux du développement durable dans leurs stratégies d’investissement et dans leurs rapports avec leurs partenaires commerciaux.

La pression des investisseurs a pesé sans nul doute de tout son poids dans la décision d’intégrer cette nouvelle dimension. Et déjà beaucoup de professions de foi sont apparues dans les principes d’investissements des gérants et les prospectus des fonds. Seulement, entre les élans de sincérité et la réalité des politiques de gestion, il y a parfois un écart que permettait une absence de norme dans la définition et surtout la mesure des ambitions. La mise en place récente de la réglementation européenne sur ces sujets tend à y remédier en imposant des définitions et la transparence la plus étendue sur les intentions, mais surtout une mesure des objectifs et donc des progrès réalisés lorsqu’on affirme avoir une gestion ESG (1).
Pas de mesure des progrès sans donnée ESG
Enjeu clé de la finance durable, la donnée sur les différents critères ESG est l’objet de toutes les négociations au sein des groupes de travail européens mais aussi d’une bataille commerciale intense entre les fournisseurs de données. Chaque acteur de la gestion durable se doit d’avoir les données adaptées aux axes définis dans sa stratégie d’une part, et l’organisation opérationnelle lui permettant de les utiliser efficacement dans son process d’investissement, d’autre part.
Le choix de données « faites à la maison »
S’agissant de l’obtention des données, une récente étude menée par SGSS (2) a montré que la plupart des répondants utilisaient plus d’un fournisseur de données comme base de leurs analyses, mais aussi qu’une très grande majorité d’entre eux révisaient les mesures obtenues, via ces...