Le gérant du fonds Invesco Actions Euro revient pour Funds sur la récente correction boursière ainsi que sur les perspectives de bénéfices des entreprises européennes et la valorisation des marchés actions.
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Le contexte actuel vous paraît-il toujours aussi favorable aux actions européennes ? Comment expliquez-vous la correction boursière de mai ?
Jeffrey Taylor : En dépit de quelques accès de faiblesse, je reste optimiste sur les perspectives de la classe d’actifs à long terme. Les arguments en faveur des actions européennes restent intacts, voire sont même renforcés : le redressement économique de la zone euro surprend positivement et les bénéfices des entreprises s’améliorent enfin.
Les investisseurs ont tendance à ne privilégier que les sociétés qui profitent de la baisse de l’euro, les valeurs exportatrices. Mais les atouts des sociétés européennes vont au-delà de l’effet devise. Il faut aussi jouer sur la demande interne et prendre au sérieux les réformes structurelles engagées dans certains pays. En Italie par exemple, Matteo Renzi a accéléré les réformes sur le marché du travail, sur le secteur bancaire et aussi mis en place une réforme du parlement pour une meilleure gouvernabilité du pays. Le pays est entré dans une phase de changements rapides. C’est également le cas en Espagne, au Portugal et, à un moindre degré, en France.
La récente correction boursière s’explique par la remontée des taux et par les incertitudes liées à l’avenir de la Grèce, dont l’influence sur les marchés a largement dépassé sa réelle importance économique. La Grèce ne représente en effet que 1,8% du PIB de la zone euro. Les interconnections entre son secteur privé et les autres pays européens sont assez limitées. Un Grexit aurait, selon moi, un impact négatif limité sur les marchés actions.
Je pense plutôt que la hausse des marchés...