Malgré une performance décevante depuis le début de l’année, les petites et moyennes valeurs pourraient bénéficier à l’avenir de l’amélioration de la conjoncture en Europe. A ce titre, elles intéressent les institutionnels qui possèdent souvent une poche d’investissement structurelle dans cette classe d’actifs.
Depuis le début de l’année, les petites et moyennes capitalisations européennes n’ont pas vraiment séduit les investisseurs. Les fonds ouverts de cette catégorie, accessibles à la vente en France, ont en effet enregistré près de 700 millions d’euros de décollecte en Europe au premier trimestre selon Morningstar. Une situation qui tranche par rapport à 2015 où celles-ci avaient réussi à drainer plus de 6,2 milliards d’euros de flux positifs. De même, plusieurs institutionnels avaient alors attribué des mandats dans cette classe d’actifs, comme l’Erafp qui a sélectionné Amiral Gestion. Les investisseurs avaient en effet été séduits par leur performance en 2015. «L’an dernier, les indices boursiers sur les petites et moyennes capitalisations ont affiché des gains compris entre 25 % et 27 %, contre 10 % à 12 % pour ceux des grandes capitalisations», souligne Stéphanie Bobtcheff, gérante à la Financière de l’Echiquier. Mais en 2016, la configuration est différente. Dans un marché actions difficile en début d’année qui s’est ensuite redressé depuis mi-février, les petites et moyennes valeurs ont sous-performé les grandes valeurs.«Depuis le début de l’année, les indices des petites et moyennes capitalisations ont perdu 4 %, contre seulement 2 % pour ceux des grandes capitalisations, relève Cyril Charlot, associé gérant chez Sycomore Asset Management.»
Pour autant, ces titres n’ont pas perdu de leur attractivité. Certes, il est vrai qu’ils ont moins profité ces dernières semaines du...