Le secteur bancaire continue de diviser aujourd’hui les investisseurs. Si certains ont commencé à s’y repositionner à travers les marchés actions ou de dettes subordonnées, d’autres se montrent encore très prudents. Pourtant, les fondamentaux se sont clairement améliorés et les banques devraient profiter de la remontée des taux.
Après plusieurs années difficiles, les banques vont mieux. Pour preuve, d’après un récent rapport d’Henderson Global Investors, elles ont versé 155 milliards de dollars de dividendes dans le monde l’an passé, soit un niveau record depuis 2010.
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Cette tendance ne concerne d’ailleurs pas que les acteurs anglo-saxons : les établissement français ont, eux aussi, versé 2,3 milliards de dollars de dividendes en 2016, soit une progression annuelle de 53 % ! Ce rebond spectaculaire s’explique par le redressement des comptes. «Sur la quarantaine de banques européennes qui ont déjà publié leurs résultats 2016, seulement neuf ont annoncé des chiffres moins bons que prévu, cinq sont en ligne avec les attentes et toutes les autres ont battu le consensus, précise David Benamou, associé gérant d’Axiom Alternative Investments. Certaines banques, comme Lloyds ou Intesa San Paolo, ont même renoué avec leur profitabilité d’avant crise.» Un exploit notable, compte tenu de l’érosion importante des marges à laquelle les banques européennes ont été confrontées depuis 2007 suite au durcissement de la réglementation et à la baisse des taux.
Un sentiment encore mitigé
Malgré ce contexte plus porteur, les investisseurs se montrent encore méfiants sur le secteur bancaire européen. «En général, le sentiment des investisseurs s’est considérablement amélioré sur les banques dans la lignée du renforcement de leurs fondamentaux, constate François Lavier. Ils gardent néanmoins en mémoire les événements de 2008-2009 et de 2011-2012...