Le vote du Brexit a servi de coup d’envoi à une saison estivale mouvementée sur les marchés. Gaëtan Delculée, responsable vente France ETF, Indiciel et Smart Beta d’Amundi, explique vers quels types d’actifs les investisseurs ont réalloué leurs positions.
Quel a été l’impact du Brexit sur les flux des ETF ?
Dès le résultat du vote connu, on a vu des gérants prendre des positions sur des zones peu impactées par une sortie du Royaume-Uni de l’UE, comme les actions des pays émergents, anticipant que les banques centrales allaient rester très accommodantes. Depuis le 24 juin, les ETF actions émergentes distribués en Europe ont ainsi collecté 2,4 milliards d’euros, essentiellement sur les stratégies émergentes globales1. Amundi ETF a capté plus de 25 % de ces flux2 et notre ETF répliquant le MSCI Emerging Markets dépasse désormais les 2 milliards de dollars d’encours. Quant à notre ETF exposé à l’indice MSCI Emerging Markets Asia, il dépasse le milliard de dollars3 d’encours, captant 85% des flux européens4. Notre positionnement «prix compétitif» est un des facteurs expliquant ce succès : nous offrons ces expositions à des frais courants de seulement 0,20 %, alors qu’ils sont en moyenne plus de deux fois supérieurs5 sur les produits concurrents.
Quelles autres thématiques ont attiré les investisseurs cet été ?
Près de 2,7 milliards d’euros ont été alloués aux ETF «smart beta» durant l’été1, en premier lieu vers les produits «minimum volatilité», mais aussi les stratégies «hauts dividendes», «qualité», et «multi-factorielles». Le Brexit a en quelque sorte servi de test grandeur nature à ces approches qui ont offert une bonne résistance dans la journée suivant les résultats du vote. Après plusieurs années d’apprentissage et d’observation, les investisseurs intègrent de mieux en mieux l’intérêt de pondérer leurs allocations en fonction de facteurs de...
