Plusieurs instances travaillent, à l’échelle internationale, à la rédaction de normes pour standardiser les informations extra-financières des entreprises. Parmi elles, la Global Reporting Initiative, une ONG basée à Amsterdam, dont l’approche se veut compatible avec les visions, divergentes, des Anglo-saxons et des Européens sur le sujet.
Si la nécessité de standardiser les données ESG fournies par les entreprises dans le cadre de leur reporting extra-financier ne fait pas débat, la manière d’y parvenir, elle, varie beaucoup d’un normalisateur à l’autre. Avec comme principaux protagonistes dans cette « guerre des normes extra-financières », l’Union européenne, via l’Efrag (European Financial Reporting Advisory Group), et la Fondation IFRS, via l’International Sustainability Standards Board (ISSB), auxquels on peut ajouter la SEC américaine. Mais un autre acteur s’invite également au cœur de ces travaux : la Global Reporting Initiative (GRI). Elle est depuis quelques mois en étroite collaboration avec l’Efrag et l’ISSB, mais reste bien moins connue que ses partenaires, du moins en dehors des experts du reporting extra-financier.
25 ans d’existence
Cette ONG vient pourtant de fêter en septembre ses 25 ans d’existence. « GRI a été fondée en 1997 à Boston, en réaction à la catastrophe Exxon Valdez », relate Eelco van der Enden, directeur général de GRI. La dévastatrice marée noire qui avait suivi le naufrage de ce pétrolier en Alaska en 1989 avait poussé l’ONG Ceres (Coalition for Environmentally Responsible Economies) et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à lancer cette initiative. « GRI a été parmi les premiers à inciter les entreprises à produire du reporting sur les risques qu’elles font peser sur l’environnement et les communautés, poursuit Eelco van der Enden. A l’époque, la prise en compte des questions de durabilité était loin d’être la saine pratique de gestion qu’elle est devenue ! »