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Tom Ross, gérant de portefeuilles d’obligations d’entreprise chez Janus Henderson Investors

« Il faut descendre sur les notations B et CCC »

Publié le 19 mars 2021 à 12h37    Mis à jour le 29 avril 2021 à 14h26

Parole d'expert

Une certaine fébrilité a gagné les marchés obligataires, inquiétés par la perspective d’une forte reprise de l’inflation. Une éventualité qui doit être intégrée dans les allocations, sans pour autant faire oublier les opportunités que recèle ce marché – à condition de sélectionner les durations adéquates, précise Tom Ross, gérant de portefeuilles d’obligations d’entreprise chez Janus Henderson Investors.

L’hypothèse d’une remontée des taux d’intérêt vous paraît-elle crédible, avec quelles conséquences sur le marché obligataire ?

La sortie de pandémie pourrait s’accompagner d’une reprise de la croissance et de l’inflation. Toutefois, ces mouvements ne devraient pas être durables car les conséquences de la crise, notamment sur la productivité et la consommation, vont se ressentir sur le long terme. L’important, c’est surtout la forte dépendance du marché du crédit au stimulus monétaire des banques centrales.

Nous allons sans doute assister à une volatilité des taux, ce qui s’accompagne, historiquement, d’une volatilité des spreads. Une hausse des taux, cependant, soulagerait des investisseurs institutionnels en quête de rendement, comme les assureurs. Sans oublier que, couplée à de la croissance, une telle hausse est favorable aux entreprises. Elles améliorent ainsi la qualité de leur bilan en générant des revenus et les risques de défaut s’éloignent. Ce contexte pourrait ressembler à un début de cycle positif pour le crédit.

Comment cela se traduit-il en matière d’investissement ?

Nous favorisons des classes d’actifs aux durations légèrement plus courtes, comme peut en fournir le high yield (haut rendement). Nous y privilégions les notations B et CCC, qui présentent le type de duration que nous recherchons. Cela permet aussi de sortir de l’investment grade et du BB, qui ont concentré d’importants flux de capitaux, impactant les valorisations. En février dernier, malgré des mouvements de vente sur l’obligataire, les catégories B et CCC ont continué à produire un excès de rendement et nous les avons favorisées dans nos fonds Janus Henderson Horizon Global High...

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