Afin de suivre leurs clients, qui deviennent de plus en plus internationaux, et de pouvoir investir dans les nouvelles technologies, les dépositaires se sont engagés dans une course à la taille. Les opérations menées par des acteurs français se sont ainsi multipliées ces derniers mois.
Depuis quelques mois, les acteurs français accélèrent les mouvements de concentration dans les métiers de dépositaire (administration de fonds, comptabilité, valorisation, etc.) et de conservation de titres. Caceis, la filiale du groupe Crédit Agricole dédiée à ces métiers, a annoncé cette année deux opérations d’envergure : la première avec la banque hollandaise KasBank, qui affiche un peu moins de 200 milliards d’euros d’actifs en conservation et environ le même encours en administration de fonds, et la seconde avec la filiale de conservation et d’administration de fonds d’une des principales banques espagnoles, à savoir Santander dont les encours en conservation s’élèvent à 710 milliards d’euros en conservation auxquels s’ajoutent plus 138 milliards en administration de fonds (voir entretien). De son côté, BNP Paribas Securities Services (BPSS) a récemment repris l’activité de conservation et d’administration de fonds de l’américain Janus ainsi que celle de la banque italienne Banco BPM.
«Dans le cadre de la fusion entre les sociétés de gestion américaines Janus et Henderson, les deux groupes ont convenu de céder les métiers liés à l’administration de fonds américains – comme la comptabilité – qui étaient intégrés au sein de Janus, rappelle Franck Dubois, responsable France et Belgique de BNP Paribas Securities Services. Nous avons repris cette activité en avril 2018. Nous nous sommes également portés acquéreur l’an dernier de l’activité de banque dépositaire de Banco...
