Confrontés à une concurrence accrue sur l’immobilier de bureau parisien, les investisseurs institutionnels diversifient davantage leur portefeuille vers d’autres actifs, dans le commerce, la logistique ou encore la santé. A la clé, ils peuvent obtenir plus de performance dans une classe d’actifs marquée par une baisse globale des rendements.
Les placements en immobilier continuent d’être fortement plébiscités par les investisseurs institutionnels. Selon les derniers chiffres de CBRE, les investissements sur le seul segment de l’immobilier d’entreprise français ont atteint un pic à 25,5 milliards d’euros en 2015, se rapprochant ainsi du record de 28 milliards d’euros réalisé en 2007. Sur les trois premiers mois de l’année, la dynamique est moins forte puisque seulement 2,9 milliards d’euros ont été engagés, soit une baisse de 37 % par rapport à la même période en 2015. Mais cette tendance peut s’expliquer par la saisonnalité de ce marché car les opportunités de placements restent nombreuses. «Sur le seul premier trimestre 2016, nous avons étudié 289 dossiers représentant un volume de plus de 10 milliards d’euros sur l’immobilier tertiaire en France, soit un niveau 30 à 40 % supérieur à la même période en 2015», précise Jacqueline Faisant, présidente du directoire de BNP Paribas REIM France.
Mais en parallèle le nombre d’investisseurs qui s’y intéressent ne cesse aussi d’augmenter. «Autorisé depuis seulement fin 2010 à investir en immobilier, l’Erafp doit encore monter en charge sur cette classe d’actifs, témoigne son directeur, Philippe Desfossés. A fin mars dernier, l’immobilier représentait 6,3 % de nos encours, mais réglementairement nous pouvons atteindre jusqu’à 10 %. Nous avons d’ailleurs l’intention d’investir encore 1 milliard d’euros en immobilier dans les prochaines années.»
Des rendements en baisse
Les autres investisseurs...