De nouvelles dispositions visent à mieux orienter l’épargne salariale vers les investissements en actions. Pour les prendre en compte, les sociétés de gestion sont en train de renouveler leur offre. Elles cherchent notamment à rendre la gestion des Perco plus dynamique, flexible et davantage investie dans les PME cotées.
La loi Macron introduit des changements importants en matière d’épargne salariale. Plusieurs mesures favorisent en effet la détention d’une épargne à moyen long terme par les salariés, en permettant le placement des primes perçues dans les plans d’épargne entreprise (PEE) et d’épargne retraite collectifs (Perco). A ce titre, le texte prévoit le blocage par défaut de l’intéressement. «Lorsqu’un salarié n’indique pas à l’entreprise ce qu’il compte faire de sa prime d’intéressement, celle-ci sera automatiquement versée dans le PEE et donc bloquée pendant cinq ans, au lieu d’être immédiatement perçue», précise Hubert Clerbois, associé chez EPS Partenaire. Cette mesure devrait avoir un impact significatif sur les flux.
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«Jusqu’à maintenant et contrairement à la participation, quasiment un tiers de l’intéressement était placé dans le PEE, les autres deux tiers servant de complément de revenu, avance Olivier Dessane, directeur du développement ERE (Epargne Retraite Entreprise) chez Siaci Saint Honoré. Cette proportion devrait probablement s’inverser grâce à la loi Macron.» Dans la même optique, les salariés, possédant ou non un compte épargne temps (CET), pourront dorénavant affecter dix jours de congés à leur Perco. «La monétisation des jours de congés est intéressante à la fois pour le salarié et pour l’entreprise car les cotisations salariales et patronales sont amoindries, si le salarié choisit d’affecter une partie de ses jours de congés au Perco, poursuit Hubert Clerbois. Ce...