La crise sanitaire a mis en lumière le rôle central de l’alimentation dans la santé et la nécessité de développer une approche durable dans ce domaine. Une thématique sur laquelle misent déjà quelques fonds d’investissement.
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Le secteur de l’alimentation figure parmi ceux qui sont restés les plus actifs pendant la crise sanitaire, malgré le confinement. D’un point de vue boursier, ce maintien de l’activité s’est traduit par une baisse moins prononcée du secteur des biens de consommation par rapport aux grands indices. Si l’on considère les indices sectoriels issus du CAC 40, les biens de consommation avaient enregistré, le 18 mai, une baisse de 16,48 % depuis le début de l’année, contre - 28,44 % pour le CAC 40. Cette résistance relative s’inscrit de plus dans des tendances de long terme qui devraient sortir renforcées par la crise sanitaire.«Celle-ci a révélé le lien entre une bonne alimentation et la santé, mais aussi les difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement, la nécessité de développer des cycles courts et celle de mieux nourrir les populations qui souffrent massivement d’obésité ou de diabète», avance Hervé Thiard, responsable de Pictet en France.
Parmi les changements sociétaux engagés figurent ainsi le développement d’une consommation de produits locaux ou encore une décrue de la consommation de produits transformés. «Le télétravail devrait devenir une norme dans les années à venir et suppose de prendre davantage de repas à domicile», précise Stéphane Soussan, co-gérant du fonds thématique sur l’alimentation chez CPR Asset Management. Autre tendance : «la consommation de produits locaux devrait aussi se développer : de nombreux agriculteurs et producteurs ont en effet réussi à...