Les moteurs de la Bourse ces derniers mois sont bien identifiés : si les nouvelles technologies tirent les marchés américains, c’est le luxe qui règne en maître en Europe. Numéro un mondial du secteur, LVMH pèse aujourd’hui 13 % du CAC 40. Atteignant des niveaux record, la valorisation des grandes marques françaises paraît néanmoins justifiée au regard de relais de croissance importants.
Où s’arrêteront les valeurs du luxe ? Les investisseurs s’interrogent, incrédules devant leur nouvelle domination dans les indices : le poids du secteur dans le CAC 40 a été multiplié par près de 2,5 en dix ans, passant à 25 % aujourd’hui. LVMH, le numéro un mondial, en représente désormais 13 % quand, à titre de comparaison, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale à elles trois pèsent à peine 6 %. Dans un contexte d’inflation, de ralentissement et de menaces géopolitiques, les trajectoires de LVMH et Hermès sortent du lot. La première gagne 25 % depuis le 1er janvier (le double de la hausse du CAC 40). Sur cinq ans, sa progression atteint 182,14 % et sur dix ans 568,90 %… Le parcours d’Hermès est encore plus spectaculaire avec +34,59 % depuis le 1er janvier, +252 % en cinq ans et +656 % en dix ans !
Résultat, « l’action LVMH est un produit de luxe en elle-même », a constaté son président Bernard Arnault en avril dernier lors de l’AG du groupe. En effet, celle-ci navigue aux alentours de 1 000 euros… deux fois moins toutefois que celle d’Hermès… Des niveaux qui ont permis à LVMH – une première pour une société européenne – de voir sa capitalisation dépasser 500 milliards de dollars fin avril, lui ouvrant l’entrée dans le top 10 des plus grandes sociétés cotées dans le monde. « Les Américains ont leurs magnificent seven – Apple, Microsoft, Google, Amazon, Nvidia, Meta et Tesla – et nous avons le luxe », résume un gérant… D’autres marques peuvent tirer leur épingle du...