Les investisseurs étrangers se tournent de nouveau vers le pays du soleil levant, qu’ils considèrent comme l’un des plus prometteurs de l’après-crise. Celui-ci bénéficie de nombreux atouts, notamment son exposition internationale, sa croissance et des entreprises qui retrouvent leur dynamisme.
L’état d’urgence est en vigueur depuis janvier, et les crises se succèdent au sein du Comité olympique japonais. Pas de quoi démoraliser les amoureux du Japon... ni les acteurs du marché de Tokyo. Le 15 février, pour la première fois depuis plus de trente ans, la Bourse de Tokyo est remontée au-dessus de la barre symbolique des 30 000 points. Quant aux incertitudes qui pèsent sur l’organisation des Jeux, elles n’auront que des conséquences minimes, assurent tous les experts.
Un pari sur l’après-Covid
Ces derniers mois, Keita Kubota, responsable actions japonaises chez Neuberger Berman, a noté « l’intérêt accru de la part des investisseurs européens et américains » pour le marché japonais, révélé par le nombre de nouveaux activistes qui y ont fait leur entrée. « Il y a eu une sous-valorisation par rapport aux actions européennes et américaines, puis un effet de rattrapage des actions japonaises à la fin de l’année 2020, retrace Joël Le Saux, gérant du fonds Eurizon Fund – Sustainable Japan Equity. Celui-ci ramène la valorisation des actions du marché japonais au niveau des valorisations du marché européen ». Pour les investisseurs étrangers, il s’agit en fait d’un retour sur la deuxième place boursière du monde. « En 2013 et 2014, au moment où le premier ministre Shinzõ Abe lançait de véritables réformes, les Abenomics, ils avaient massivement acheté des actions japonaises, se souvient Joël Le Saux. Puis à partir de 2015, ils ont quitté le navire d’une manière constante, jusqu’à l’été dernier. Et vendu toutes les actions japonaises acquises quelques années auparavant. »