La baisse brutale des marchés actions depuis le début de l’année ne remet pas en cause la stratégie d’investissement des institutionnels. Ces derniers restent toujours positifs sur les actions européennes, en particulier celles de la zone euro. Ils seraient même prêts à renforcer légèrement leur exposition.
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Les turbulences sur les marchés financiers ne semblent pas avoir entamé la confiance des investisseurs institutionnels dans les actions européennes. «Cette zone géographique est la seule pour laquelle les prévisions macroéconomiques restent plutôt bien orientées ces dernières semaines,affirme Jean-Claude Guimiot, directeur général délégué d’Agrica Epargne, filiale du groupe Agrica.Nous privilégions donc encore les actions de la zone euro non pas par défaut, mais par conviction.» Même point de vue à la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF). «Le redémarrage de la zone euro devrait être porté par la baisse du prix des matières premières, en particulier celle du pétrole, ce qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages et dope les marges de certaines entreprises, détaille Sylvie Louvet, conseillère du directeur pour la gestion actions à la CARMF. Par ailleurs, la faiblesse de l’euro par rapport au dollar confère un avantage compétitif aux sociétés européennes exportatrices. Ces moteurs de croissance ne sont pourtant pas pris en compte par les marchés financiers. A l’heure actuelle, ils sont même perçus, notamment pour le pétrole, de façon négative.»Les institutionnels ont ainsi été surpris par la baisse récente des marchés financiers.«Les fondamentaux économiques début 2016 étaient les mêmes qu’au début de l’année 2015 où les marchés actions ont gagné 20 % en quatre mois alors qu’ils ont perdu 15 % depuis le début de l’année», souligne Sylvie Louvet.
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