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«Les marchés se sont fait un peu peur au mois d’août !» Pour Hervé Goulletquer, stratégiste de la direction de la gestion à La Banque Postale Asset Management, comme pour d’autres gestionnaires d’actifs, la pause estivale, rythmée par l’escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, n’a pas été de tout repos. Après un très bon premier semestre, les marchés actions ont été tout particulièrement chahutés : depuis le 26 juillet, le S&P 500 a perdu sur un mois 5,2 %, et le MSCI Europe, 4,7 %. Selon Six Financial Information, les fonds actions commercialisés en France ont ainsi enregistré une contre-performance de - 4,71 % entre le 26 juillet et le 23 août.
En revanche, le rallye obligataire entamé fin 2018 s’est confirmé au cœur de l’été, l’indice Bloomberg Barclays global aggregate ayant progressé de 2,2 % (en dollars), et les fonds obligataires de 0,51 % depuis le 26 juillet. «Les investisseurs manifestent toujours une forte aversion au risque : dans un environnement de marché difficile à appréhender, ils cherchent avant tout de la sécurité, mais peinent à la trouver», explique Hervé Goulletquer. Un mouvement qui a encore renforcé la chute des taux en territoire négatif.
Des craintes accentuées
Alors que, jusqu’à l’été, la perspective d’un accord relativement rapide sur les dossiers de commerce international dominait, les récentes passes d’armes entre Donald Trump et les autorités chinoises ont douché ces espoirs. Certains observateurs considèrent même que cette guerre commerciale...