D’un côté, de nombreux projets à financer ; de l’autre, des investisseurs qui apprécient la diversification et les rendements apportés par les stratégies «infrastructures». Pour Philippe Benaroya, associé-fondateur et CEO de Generali Global Infrastructure (GGI), les perspectives de ce marché sont très prometteuses.
Le gisement de projets d’infrastructures à financer est-il fourni ?
Il y a effectivement de nombreuses opportunités à saisir, plus rémunératrices encore qu’avant la crise sanitaire. Dans l’Union européenne, 2 000 milliards d’euros vont ainsi être nécessaires d’ici à 2035 pour financer les infrastructures. Or, les banques sont de moins en moins en mesure de prendre de telles opérations de financement dans leurs bilans et les pouvoirs publics n’ont plus les moyens nécessaires. Les capitaux privés sont donc indispensables.
Comment GGI se positionne-t-elle sur ce marché en plein essor ?
Notre taille est un atout de premier plan pour accéder aux opérations de financement. Nous gérons actuellement près de 3 milliards d’euros et, grâce à notre équipe de près de 20 professionnels, nous détenons une véritable expertise et une réelle capacité d’origination. Nous faisons preuve d’une grande rigueur dans la sélection des investissements – sélection qui porte l’empreinte de notre très forte culture ESG et impact – et, au final, nous réalisons chaque année une quinzaine d’opérations. Nous ciblons les infrastructures essentielles, c’est-à-dire les infrastructures sociales (écoles, hôpitaux), celles liées à l’environnement et aux énergies renouvelables, aux télécoms, aux transports décarbonés et à la mobilité verte ; elles correspondent aux thématiques qui sont au cœur des enjeux sociétaux et des plans de relance économique (transition énergétique et numérique). Même si la majorité de nos encours sont en dette senior, nous nous intéressons progressivement aussi à la dette junior et aux investissements en fonds propres.
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