Alors qu’il intéresse de plus en plus les investisseurs, l’univers des énergies nouvelles va bien au-delà des seules technologies de l’éolien ou du solaire. Extrêmement varié, il assure de très bonnes performances, à condition de voir à long terme.
En avril dernier, l’Union européenne s’est engagée à réduire ses émissions d’ici 2030 d’au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990, dans le cadre de l’accord de Paris. De multiples plans ont été lancés à la sortie de la crise sanitaire, comme le plan à 2 000 milliards de dollars de Joe Biden, ou le plan « France Relance », une enveloppe de 100 milliards d’euros, qui devraient bénéficier largement aux énergies décarbonées. Les semaines qui ont précédé la COP26 ont vu s’accumuler les promesses de pays du monde entier d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, afin d’empêcher une hausse catastrophique de plus de 2 °C des températures. Des défis et des efforts qui s’annoncent sans précédent. Dans un tel contexte, les énergies renouvelables et décarbonées sont plus que jamais au cœur des négociations. « Les multiples annonces lors de la conférence internationale sur le climat à Glasgow vont faire l’objet de nouveaux plans et donc d’investissements, souligne Hervé Thiard, directeur général de Pictet AM. Il n’y a pas de doute sur la volonté d’agir des Etats, même s’il s’agit d’une longue marche, à l’horizon de 2050, et sans doute au-delà. Par ailleurs, la hausse actuelle des prix des énergies fossiles nous rappelle notre dépendance à la Russie et au Moyen-Orient et remet à l’ordre du jour le sujet d’une production locale d’énergie. »
«Il n’est pas possible de savoir aujourd’hui quelle technologie va dominer le secteur de l’énergie en 2050. Nous préférons une approche assez large, qui couvre les différentes technologies disponibles aujourd’hui.»