Longtemps réservés aux particuliers, les fonds thématiques intéressent de plus en plus les investisseurs institutionnels. Si certains d’entre eux misent dans des produits assez risqués (biotechs, innovation, etc.), la plupart privilégient des thématiques plus défensives (vieillissement de la population, santé, environnement, etc.).
Lancés par quelques rares sociétés de gestion dès la fin des années 1990, les fonds thématiques gagnent en importance dans les sociétés de gestion. A ce titre, le leader européen de la gestion d’actifs, Amundi, a en septembre dernier regroupé ses équipes spécialisées dans les actions thématiques dans une de ses filiales, à savoir CPR Asset Management. Celle-ci a pour mission de développer les expertises existantes, comme le vieillissement de la population, l’or, les ressources naturelles, le luxe, les restructurations, et d’en lancer de nouvelles. Malgré des expertises très diverses même au sein des autres sociétés de gestion qui offrent des fonds thématiques, ces derniers sélectionnent généralement des valeurs sur des thèmes transversaux.«Nous identifions des secteurs d’activité dont la croissance potentielle est supérieure à celle de l’économie mondiale, ce qui devrait se traduire par une surperformance financière», précise Hervé Thiard, directeur général de Pictet Asset Management France. Mais ce n’est pas tout. «Cette croissance doit être soutenue par des grandes tendances de long terme qui dépassent un simple cycle économique», poursuit Hervé Thiard. Parmi ces grandes tendances séculaires figurent les problématiques du climat, de l’écologie, les défis démographiques ou encore l’innovation technologique. Mais des thématiques avec une portée plus réduite s’y retrouvent aussi, comme la santé, les énergie...