Sur les six premiers mois de l’année, les gérants fondamentaux présents dans le classement amLeague ont mieux réussi que les gérants quantitatifs. Une tendance inverse à celle enregistrée en 2014 qui doit se confirmer pour l’ensemble de l’année.
Si 2014 a été l’année des gérants quantitatifs, 2015 sera-t-elle celle des stock-pickers ? La réponse est sans appel au premier semestre : les gérants de conviction se positionnent en effet en tête des classements de la plateforme de données financières amLeague. Cette dernière, qui propose depuis 2010 aux sociétés de gestion de participer à des mandats notionnels ou fictifs, compare les performances d’une vingtaine d’entre elles sur des critères d’investissements similaires. Les résultats des gérants en compétition ont été très positifs au premier semestre puisque la grande majorité d’entre eux ont réussi à battre leurs indices de référence. Une situation qui contraste avec l’année dernière où seule une poignée de gestionnaires était parvenue à dépasser les benchmarks.Il est vrai que le contexte est tout autre, notamment sur les marchés européens. Alors que l’Eurostoxx 50 n’a gagné que 4 % en 2014, cet indice a progressé de près de 13 % au premier semestre.
Un environnement porteur
Les gestionnaires qui avaient été confrontés à plusieurs périodes de stress important sur les marchés, liées à l’évolution des taux américains l’été passé, à la crise russo-ukrainienne en octobre puis à la résurgence des problèmes en Grèce en décembre, ont connu au premier semestre 2015 un marché plus calme, du moins jusqu’au rebond de la volatilité fin juin dû, à nouveau, au dossier grec. Dans l’intervalle, ils ont bénéficié de la politique accommodante menée depuis mars par la Banque centrale européenne, qui a soutenu la progression des Bourses. Cet environnement plus porteur a profité à tous les gestionnaires, mais certains ont véritablement réussi à se démarquer.