Portée à la fois par la crise sanitaire et par son caractère contracyclique, la santé confirme son attrait en tant que thématique de long terme. Si quelques valeurs ont davantage profité du rebond des marchés financiers engagé fin mars, l’ensemble du secteur devrait bénéficier d’une hausse des investissements publics et privés.
S’il est un secteur qui a relativement bien résisté depuis le début de l’année, c’est sans surprise celui de la santé au sens large, qui recouvre à la fois les valeurs de la pharmacie, les biotechnologies ou encore le matériel médical et les services liés à la santé. «Au 22 avril dernier, l’indice sectoriel sur la santé de MSCI avait perdu 4 % depuis le début de l’année en dollars contre une baisse de 17,5 % pour l’ensemble des secteurs, précise Rudi van den Eynde, responsable des actions thématiques internationales chez Candriam. Cette surperformance vaut pour toutes les zones géographiques, l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis.»
S’il est vrai que ces valeurs ont été entraînées, elles aussi, dans le mouvement de panique, leur baisse a été moindre et le rebond rapide. «A partir du 19 février 2020, le secteur de la santé a aussi été affecté par la course à la liquidité qui s’est notamment traduite par des volumes très élevés et une chute libre du prix des actifs, rappelle Alice Lhabouz, présidente et fondatrice de Trecento Asset Management. Toutefois, pendant cette phase, le secteur affiche une légère surperformance : au 23 mars 2020, le MSCI Monde Santé NR reculait de 21 % depuis le début de l’année contre -29 % pour l’indice MSCI monde.»
Depuis ce point bas du 23 mars, les flux se sont amoindris et certains investisseurs opportunistes se sont repositionnés sur les marchés actions, notamment sur les secteurs qu’ils estiment être les plus attractifs. «Au niveau monde, la santé...